jeudi 24 janvier 2008

L'Ouest malgache

L'ouest est le Pays des vastes savanes herbeuses peu peuplées et dominées par les espèces résistantes aux incessants feux de brousse comme les palmiers «Satrana» aux larges feuilles en éventail, et des forêts claires et sèches où se détachent les imposants baobabs.« Lors de ces improbables journées de création, alors que Dieu achevait les végétaux, il termina son œuvre par un exemplaire majestueux qui aurait été l’ancêtre du baobab.
»Celui-ci devint un monstre d’orgueil et pour le ramener à plus d’humilité, Dieu l’arracha pour le replanter à l’envers. De sa superbe, il aura gardé son grand tronc renflé, et se prolonge dorénavant dans le ciel par ses «racines».
Alors que l’Afrique compte qu’une seule espèce de baobab, on en dénombre pas moins de 7 qui poussent sur la frange Ouest de Madagascar.Mais l’Ouest c’est aussi ses larges fleuves chargés de latérite, et ses côtes paradisiaques bordées d’immenses lagons.

Le Sud malgache

Relief torturé des massifs ruiniformes, grands espaces s’ouvrant sur un monde hors du temps, terres arides et mystérieuses, brousse épineuse insolite, populations aux mœurs préservées, beauté du dépouillement…

La rudesse du Sud malgache n’exclut pas une richesse naturelle et humaine exceptionnelle.
Le contact avec sa population enseigne un peu de cette sagesse qui a fait de sa simplicité de vie, un simple passage vers l’au-delà…

Vers le monde des ancêtres. Le "Grand Sud" c’est retrouver ces émotions remplies d’authenticité et puis aussi ces centaines de kilomètres parcourus sur des pistes ensablées ou de latérite ; ces morceaux de bouts du monde, ces villages perdus au milieu d’une nature unique où le temps s’est immobilisé.

L'Est malgache

La côte Orientale de la Grande-Ile et sa végétation exubérante enthousiasmeront le naturaliste comme le simple visiteur.

Poussé par les alizés chargés de parfums marins et de senteurs d’épices, l’homme redécouvre dans cette nature tropicale un avant-goût de paradis.

Sainte–Marie, jadis repaire de pirates, est encore une île où la nature généreuse nous offre une vision de ce que pourrait être le paradis.

Elle saura vous envoûter le temps d’un séjour qui ne sera que trop court. Le temps a ici une autre dimension, influencé par le mora-mora où la douceur de vivre nous éloigne des contraintes du monde moderne. Tout y est calme et paix.Par ses multiples plages sauvages, d’une rare beauté et très peu fréquentées, Sainte-Marie constitue un endroit rêvé pour se baigner et se ressourcer.

Le Nord malgache - Afrique

La province de Diego-Suarez est la dernière contrée du nord de Madagascar, avant la mer. Bien ancrée dans sa baie et ses terres, cette côte “plurielle et singulière”, pétrie d’histoires et de coutumes, préserve sa nature grandiose, ses richesses culturelles et fait vivre ses traditions.

Autant d’expressions particulières qui font découvrir aux visiteurs l’âme du pays des “Antakarana”, à l’hospitalité légendaire.

Quand on évoque Diego-Suarez, on pense à ses côtes multiples, à cette rencontre entre deux mers, l’Océan Indien et le Canal du Mozambique et à l’une des plus belles baies du monde.

Sous son manteau d’alizés et ses microclimats variés, cette province renferme des trésors qu’elle ne livrera qu’aux amoureux de la nature et de la culture, en quête de silence, d’authenticité, de découverte et d’immensité.

Nosy Be ou la rencontre d’une mer qui s’offre à nos yeux comme un tapis de lumière et d’aventures. Avec ses cocotiers penchés sur la mer, ses plages, ses piroguiers nonchalants, ses lacs, ses fleurs de caféiers et d’ylang ylang, l’ombre légère des forêts, il faut une chanson pour dire le charme délicat de Nosy Be. Nous sommes aux frontières de l’irréel avec les étoiles multipliées d’un ciel limpide, le froissement soyeux de l’océan et ces doux parfums qui proviennent de la Grande-Terre. Une vingtaine d’îles nous offrent un but d’escapade et de navigation entre l’archipel des Mitsio au Nord et celui des Radama au Sud.

Monde de sable blanc, jaune, rouge ou noir, de collines jaunies, de collines verdoyantes, de cocotiers, de rivières, de torrents et de marécages, de lagons, de pirogues à balanciers.

Majunga, trente quatre degrés à l’ombre. La tiédeur emporte le temps. On l’appelle « La Cité des Fleurs », l’ombre est rare, la ville est chaleureuse. Un petit monde cosmopolite y vit en bonne intelligence, et ceci est encore un des miracles de Madagascar. Située à l’embouchure du fleuve Betsiboka en bordure de la baie de Bombetoka, Majunga est au centre d’un creuset d’influences africaines et orientales, grâce à des liens commerciaux tissés depuis des siècles. Elle est une porte ouverte sur l’orient et une façade vers la côte africaine et les îles de la lune, les îles Comores.

C’est un voyage dans le temps que nous offre le Nord de Madagascar, pour nous plonger dans un monde sec ou verdoyant, paisible ou animé, où le culte des ancêtres côtoie le quotidien, les vivants, la réalité. On en ressort comme dans un livre, en communion avec une “nature qui est sourire”, l’âme et le corps réconciliés.

Bienvenue à Madagascar - Afrique

Nous partagerons avec vous la visite de 5 régions géographiques, pour découvrir quelques facettes de cette île aux nombreux contrastes.

Les Hautes Terres avec sa capitale Antananarivo et ses rizières, le Grand sud et ses vastes espaces arides, l’Est avec son climat humide et sa végétation luxuriante le Nord aux multiples facettes et enfin l’Ouest, pays aux imposants baobabs.

Madagascar un nom qui évoque l’exotisme. Une destination encore préservée du tourisme de masse. Carrefour entre Asie et Afrique, Ile étrange, presque envoûtante. Île du « moramora » où le temps semble parfois s’être subitement estompé, imprimant une sensation d’immobilisme à un quotidien jamais bousculé. Un peuple aimable et pacifique, qui donne à ses visiteurs le nom de « vahiny » c’est à dire « invité ».

Madagascar, aussi surnommée « l’Ile Rouge », offre la diversité d’une nature unique au monde où l’on retrouve les sensations d’espace et de liberté.

Madagascar - Traditions

Religions, croyances et rituels

- Culte des ancêtres : les ancêtres sont les médiateurs entre les hommes et le monde surnaturel. On les invoque dans toutes les occasions rituelles pour qu'ils protègent leurs descendants. Les sources, les arbres, les rochers sont des lieux de culte : on imagine qu'ils sont habités par des forces surnaturelles qu'on essaie de se concilier par des offrandes. Mais il y a aussi de nombreux êtres surnaturels, gnomes, nains, plus ou moins maléfiques, et des anges gardiens, qui veillent particulièrement sur les enfants.
- Christianisme : les croyances traditionnelles cohabitent aujourd'hui avec les grandes religions européennes, le protestantisme et le catholicisme. L'influence de ces églises et de leurs missionnaires est très grande.
- L'islam : la présence de l'islam à Madagascar est principalement liée aux migrations sur la côte est. Les populations antemoro, antambahoaka et antanosy se réfèrent toutes à un premier ancêtre, Raminia, venu de La Mecque. On sait aujourd'hui qu'il ne s'agissait pas d'Arabes, mais plutôt d'Indonésiens islamisés. Aujourd'hui l’Islam malgache est véhiculé par les musulmans indo-pakistanais qui financent mosquées et écoles coraniques.
- Les fady : les fady (interdits) occupent une place très importante dans la vie des Malgaches. Ils peuvent concerner l'individu, la famille, le clan ou même l'ethnie tout entière. Ainsi les Antemoro sont fady de cochon, et d'une espèce d'anguille. Les interdits individuels sont révélés par le mpanandro, devin-astrologue, à la naissance de l'enfant. Contrevenir à ces interdits, c'est évidemment s'exposer à une punition.
- Le famadihana : tout commence par un songe : une femme voit en rêve l'ancêtre au bord de son lit, se plaignant d'avoir froid dans son tombeau, d'être délaissé par ses descendants. Les chefs de famille vont alors consulter le mpanandro, le devin-astrologue, qui fixe le jour du famadihana, étymologiquement le jour du "passage d'une vie à l'autre". Le jour fixé, la famille et tous les invités se retrouvent autour du tombeau : on l’ouvre, on sort l’ancêtre en lambeaux. On change les lamba des morts, puis vient le temps de fêter l’ancêtre : par petits groupes, à tour de rôle, tous les zanadrazana portent le corps du défunt dans une danse syncopée, faite d’allers-retours autour du tombeau. Un orchestre prend le relais des festivités : on partage le porc ou le zébu sacrifié pour l’occasion, on danse, on boit, on rit… Et cela peut durer jusqu’à deux ou trois jours, au terme desquels le corps retourne au tombeau.
- Le tromba : le tromba est un rituel de possession. Le possédé est toujours incarné par un roi défunt qui parle par sa bouche et conseille les vivants. Par leur bouche, les ancêtres donnaient leur aval, en quelque sorte, pour toute décision, notamment politique ou militaire. Les manifestations du tromba sont toujours plus importantes en période de crise.
- Les ody et les sampy : les ody sont des amulettes destinées à chasser les maladies, à apporter la prospérité, à assurer des récoltes abondantes et à garantir la fécondité des femmes. Lorsque ces charmes sont utilisés au service de groupes sociaux, ce sont alors des sampy.
- Le tanguin : tous les royaumes ont pratiqué l'ordalie, que l'on désigne sous le nom de tanguin, qui est en réalité le poison que l'on utilise lors de ce « jugement de dieu ». On administre à l'accusé un poison, le tanguin. S'il en réchappe, c'est qu'il est innocent. S'il meurt, on a la preuve de sa culpabilité.
- La place du zébu : le zébu est un animal omniprésent dans la société malgache. Il symbolise toujours la richesse et l'opulence. Mais il est plus que cela : il accompagne l'homme dans tous les moments importants de sa vie, et le sacrifice d'un « longues cornes » est essentiel à tous les rituels.
- Devins et astrologues : les devins jouent un rôle très important dans la vie des Malgaches, qui est conditionnée par le caractère faste ou néfaste du moment où l'on entreprend une action. Le mpanandro est consulté en toute occasion. Le mpisikidy est un spécialiste de la géomancie, technique de divination à partir de figures tracées sur le sable. L'ombiasa a des pouvoirs plus étendus : c'est le gardien des connaissances rituelles et religieuses.
- La circoncision : la circoncision se pratique dans toutes les ethnies. C'est un rite de passage qui permet au garçon de devenir véritablement un homme et de prendre sa place dans la société.

Savoir-vivre et coutumes

Les rapports entre Malgaches et vazaha

Les Malgaches sont d'accès facile, même si certains peuvent se montrer assez introvertis, notamment face aux vazaha. Mais si l'on communique bien entre Malgaches et vazaha, cela reste une communication entre « étrangers ». Le rapport économique déséquilibré en notre faveur doit particulièrement nous engager à la retenue et à la réserve. Les Malgaches sont extrêmement sensibles au respect de leur personne, ils ont en horreur la brutalité, la violence et toute forme d'autorité. D'ailleurs, le sésame pour toutes les relations humaines est le sourire. Ça passe partout !

Les fady (interdits ou tabous)

Une évidente prudence est à observer dans les lieux et sites sacrés, dont l'accès est souvent régi par un ensemble de fady très variés d'une région à l'autre.

Cérémonies et tombeaux

On peut voir un grand nombre d'édifices mortuaires et de tombeaux, mais sachez que leur symbolisme dépasse celui de nos cimetières. Outre qu'il est évidemment interdit d'y toucher, il faut absolument penser, par exemple, à ne pas uriner aux alentours ! De manière générale, hors des sentiers battus, toujours essayer de prendre un guide.
Pour les cérémonies quelles qu'elles soient, se renseigner localement sur les coutumes régionales est un impératif.

Fêtes et jours fériés

Fêtes traditionnelles

Les fêtes malgaches sont nombreuses mais impossibles à prévoir à date fixe. Elles dépendent du calendrier lunaire et de la décision des devins ! Pour y assister, il faut d'abord y être... invité. Renseignez-vous sur les règles particulières à respecter pour chaque cérémonie.

- Alahamady Be : c'est le Nouvel An malgache, fêté les trois premiers jours du premier mois lunaire, autour du mois de mars. Grandes cérémonies traditionnelles avec séances de purifications, sacrifices de zébus, offrandes, danses et chants, et grands repas en commun.
- Famadihana : surnommée « retournement des morts », c'est la cérémonie malgache la plus connue et la plus impressionnante. Elle se déroule de juin à septembre. Y assister est un privilège.
- Famorana : cérémonies de circoncision qui ont lieu durant tout l'hiver austral, de juin à septembre, dans tout le pays.
- Fitampoha : ou « bain des reliques royales ». Cette fête sacrée a lieu tous les 5 ans en hiver austral, à Belo-sur-Tsiribihina, dans l'Ouest. C'est une fête durant laquelle on lave les reliques des rois du Menabe pour renforcer la royauté Sakalava et les liens entre le roi actuel et ses sujets. Elle dure une semaine.
- Santa Bary : c'est la fête du riz. Elle a lieu sur la côte est vers avril-mai, pour la première récolte de riz. On remercie les ancêtres pour les récoltes et on leur offre les premiers épis.
- Tsanga Tsainy : c'est la fête la plus importante de l'ethnie des Antakàranas, qui a lieu tous les 5 ans dans le massif de l'Ankàrana. Cette cérémonie a pour but de renforcer l'unité du peuple et de la monarchie Antakàrana. Elle consiste en l'érection d'un mât royal précédé d'un pèlerinage aux îles Mitsio.

Jours fériés

Pratiquement toutes les fêtes chrétiennes sont des jours fériés à Madagascar : 1er janvier (Nouvel An) ; 29 mars (commémoration en souvenir des martyrs de l'Insurrection de 1947) ; lundi de Pâques (avril) ; 1er mai (fête du travail) ; mai (Ascension) ; 25 mai (journée de l'OUA, Organisation de l'Unité Africaine) ; début juin (lundi de Pentecôte), 26 juin (fête de l'indépendance du pays) ; Assomption (15 août) ; Toussaint (1er novembre) ; Noël (25 décembre).

Madagascar - Sports et loisirs

Parcs et réserves

En réaction à la disparition des forêts et à ses conséquences sur la faune et la flore, une cinquantaine de parcs et réserves ont été créés sur l'île et sont gérés par L'ANGAP (Association nationale pour la gestion des aires protégées). Ces aires protégées ne sont pas toutes ouvertes au public.

On en distingue trois types.
- Les parcs nationaux, comme celui du massif de l'Isalo, sont pour la plupart accessibles.
- Les réserves spéciales, créées pour protéger des espèces animales ou végétales particulières (comme la réserve spéciale de l'Ankàrana), sont également accessibles au public.
- Les réserves naturelles intégrales sont entièrement protégées et ouvertes uniquement aux chercheurs.

Fonctionnement de l'ANGAP

- Tickets d'entrée : ils s'achètent directement au bureau, à l'entrée du site. Leur montant varie selon la catégorie du parc et la durée de la visite. Le tarif de base de l’entrée va de 4,50 € pour une journée à environ 11 € pour 1 à 4 jours. Mais pour les sept parcs appartenant à la catégorie supérieure (Isalo, montagne d’Ambre, Ankarana, Ranomafana, Andasibe-Mantadia, Masoala-Nosy Mangabe et les Tsingy du Bemaraha), la visite coûte 10 € à 20 € pour 1 à 4 jours. Par ailleurs, 50 % de cet argent est censé revenir à la population locale dans le cadre du développement de microéconomies.

- Guides : il y a plusieurs sortes de guides ANGAP, et même des guides spécialisés dans la faune et la flore de certaines réserves. On peut tomber sur un bon comme sur un mauvais, et ce n'est pas toujours le titre qui fait la différence, mais la vraie culture personnelle et la facilité à communiquer ou pas. Bien sûr, le tarif de guidage s'ajoute au prix d'entrée sur les sites. Il est généralement valable pour un groupe jusqu'à 4 ou 5 personnes. Il y a toujours des tarifs affichés dans les bureaux de l'ANGAP. Les suivre scrupuleusement : les entourloupes sont monnaie courante.

Réserves non gérées par l'ANGAP

Elles fonctionnent en général sur le même principe (ticket d'entrée + droit de guidage) et sont parfois moins chères, à l'exception notable de la réserve privée de Berenty à Fort-Dauphin (hors de prix !).

Le respect de l'environnement

Si l'on a des droits, on a aussi des devoirs ! Quelques rappels de bon sens : ne jamais allumer de feu dans les endroits non prévus à cet effet. Enterrer les déchets biodégradables et emporter avec soi ceux qui ne le sont pas. Respecter les us et coutumes locaux et ne pas transgresser les fady (interdits), du style parcelles de terrain ou forêt sacré(e), viande de porc dans certains endroits, port de certains vêtements, etc.

Lorsque vous partez en randonnée pour la journée, ne soyez pas inconscients : il faut toujours prévoir 3 LITRES D'EAU PAR PERSONNE ET PAR JOUR MINIMUM. Il fait TRÈS chaud à Madagascar.

Madagascar - Santé et sécurité


Santé

Madagascar, pays en quête d'un début de développement économique, ne possède pas encore d'infrastructure médicale d'urgence, hormis l'hôpital militaire de Tana, et le récent Espace Médical, sorte de SAMU-SMUR privé. Alors, pensez à prendre une pharmacie de base qui, si elle ne vous est pas utile, peut être donnée à une mission ou à une ONG.

Pour les petits bobos, on vous proposera peut-être des préparations à base de plantes médicinales. Mais en cas d'accident grave ne pouvant être pris en charge sur place, il faut immédiatement contacter votre assurance personnelle, prise avant votre départ bien sûr, pour être rapatrié sur Tana dans un premier temps, puis à la Réunion, qui n'est qu'à 1 h de vol, ou vers l'Europe.

Rappel de quelques règles générales à respecter pour rester en bonne santé

- Faire attention aux fruits et légumes crus, et éviter tout fruit déjà pelé.
- Se laver les mains avant les repas.
- Se méfier des coupures et égratignures. Sous ces climats, elles peuvent mettre beaucoup plus de temps à guérir.
- Des chaussures neuves qui provoquent des ampoules sont à éviter car, hormis le fait d'être désagréables, les blessures aux pieds sont très difficiles à résorber.
- La chaleur, couplée avec l'humidité ambiante, peut provoquer l'apparition de boutons. Bien se sécher après une douche ou un bain de mer, et porter des vêtements larges et légers, si possible en coton, sont de petites précautions de base.
- Garder aux pieds des tongs en plastique sous la douche est un moyen efficace de se protéger de tous les champignons divers qui « fleurissent » sous les tropiques.


Le paludisme

L'ensemble du pays est classé en zone 2, c'est-à-dire qu'il connaît un peu de résistance à la chloroquine. Le type de palu le plus fréquent est celui à Plasmodium falciparum, qui n'attaque que la nuit. Il est présent à 90 % à Madagascar et sachez que c’est le plus dangereux. Il a une durée d'incubation qui va d'une semaine à 3 mois. En cas de fièvre pendant ou après le voyage, il vous faudra consulter rapidement un spécialiste.

De novembre à avril, le risque de paludisme est plus fréquent sur les Hauts Plateaux. En hiver il y est quasi nul. Le risque est constant toute l'année sur les côtes est et nord. Il est indispensable, pendant toute la durée de votre séjour, et durant 4 semaines après votre retour, de prendre un traitement antipaludique. La résistance des souches évoluant constamment, il est plus prudent de demander conseil à un médecin avant de partir quant au traitement le plus adapté.

Voici cependant des règles à observer concernant la prévention.
- Traitement prophylactique à base de Savarine. À noter qu'un nouveau produit, la Malarone®, est dans le commerce (mais il est cher). Consulter son médecin.
- Le soir, porter des vêtements clairs, les plus couvrants possible et, mieux encore, traités.
- Sur les parties découvertes, utiliser lotions ou crèmes répulsives efficaces : DEET à 50 % ou agent 35/35. Dans tous les cas, s'enduire les parties découvertes du corps, toutes les 4 h au maximum, dès le coucher du soleil.
- Utiliser une moustiquaire imprégnée (à réimprégner si ouverte depuis plus de 6 mois).

Autres problèmes

- L'eau est le principal vecteur de maladies. Ne jamais consommer d'eau du robinet, lavage des dents compris !
- La tourista : en raison des changements d'alimentation et de climat, on échappe rarement à ce que l'on appelle une turista, la « courante » locale... Se munir d'un antiseptique intestinal. En cas de diarrhée, boire beaucoup d'eau, de thé ou de Coca pour éviter la déshydratation, et se gaver de riz nature.
- L'hépatite A, transmise par l'eau et l'alimentation, est très fréquente. La vaccination est indispensable !
- La bilharziose et certaines autres parasitoses peuvent s'attraper lors des baignades en eau douce.
- Le soleil : il peut cogner assez fort. Couvrez-vous la tête, mettez des lunettes de soleil, et enduisez-vous de crème solaire à indice élevé.
- Les petites bêtes : dans les forêts humides de la côte est, vous verrez parfois sortir les sangsues. Pensez à mettre un pantalon et à porter des chaussures montantes lors de vos explorations. Méfiez-vous de certains scorpions et mygales, ainsi que des scolopendres, sortes de mille-pattes tout plat avec deux pinces sur la tête, que l'on trouve souvent en brousse. Si vous êtes piqué par l'une de ces bestioles, en général les habitants brûlent la plaie avec une braise (charmant, mais rien d'autre à faire !) et il faut rester allongé sans paniquer.
- La rage : de nombreux chiens errants sont porteurs de la maladie, y compris dans le centre de Tananarive, mais il faut tout aussi bien se méfier d’une griffure de chat ou d’une morsure de lémurien. Si on voyage longtemps ou avec des enfants en bas âge, il est plus prudent de se faire vacciner préventivement. En cas de morsure, il convient de se rendre à l’institut Pasteur de Tananarive dans les 48 h.
- La peste et le choléra : le choléra est malheureusement en passe de devenir endémique dans certaines parties de Madagascar, notamment dans les régions proches des Comores (Majunga). Faire très attention à ce que l'on consomme et à ce que l'on porte à la bouche. Il convient ensuite d'être vigilant devant toute diarrhée aqueuse abondante de plus de 48 h, sans fièvre ou des vomissements fréquents. Dans l'attente de consulter au plus vite, se réhydrater au maximum de Coca, bouillon de légumes, eau du riz... Le choléra n'est grave que par les pertes qu'il entraîne en eau, sodium, potassium et autres sels minéraux. Dès que ces pertes sont compensées, on peut être considéré comme guéri.
La peste est endémique à Madagascar mais à un niveau suffisamment faible pour ne poser aucun problème pour les touristes. En cas de séjour prolongé avec immersion profonde dans les populations villageoises, éviter les contacts avec les rongeurs et se prémunir contre les piqûres de leurs puces.
- Le sida et les MST : si le nombre de sidéens semble plutôt moins important que dans le reste de l’Afrique (140 000 cas recensés officiellement sur l’île pour environ 40 millions sur le reste du continent), une grande prudence s'impose. D'autre part, sachez que, à travers tout le pays, les MST sont nombreuses et diverses. Toutes les protections sont donc à prendre !

Dangers et enquiquinements

Madagascar est un pays plutôt sûr, sauf le soir et la nuit dans la capitale, Tananarive, et dans certains quartiers de villes de province. On ne vous dit pas que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu'il ne peut strictement rien arriver jamais nulle part, mais aucune paranoïa n'est de mise dans ce pays où le vazaha, l'étranger, est en général considéré avec un grand respect.
N'oubliez pas que le tourisme est parfois tout autant un choc culturel pour ceux qui vous accueillent que pour vous. Dans la capitale, évitez juste de sortir le soir et la nuit seul(e) et à pied, et conservez sur vous votre passeport.
En cas d'agression, NE RÉSISTEZ PAS.

Quelques règles générales

- Ne pas arriver en pays conquis ni exhiber ses richesses autour de soi.
- Respecter les coutumes du pays et les interdits (fady).
- Ne roulez pas seul sur les routes et les pistes la nuit.

La mendicité

Elle se développe dans la capitale et existe dans certaines villes de province. On raconte que certaines familles envoient leurs enfants mendier ou que d'autres arrivent des campagnes dans ce but. Le tourisme encourage ce genre d'attitude, mais il vaut mieux ne pas y céder sans échanger un paiement contre un service.

Les moustiques

Les moustiques aiment la peau bien blanche et piquent de jour comme de nuit. Le sujet reste épineux à Mada puisqu'en 2005-2006 une épidémie de chikungunya, un virus transmis par ces insectes, a touché l'île. Sans virer dans la psychose inutile, on conseille vivement de privilégier les traitements préventifs et de se couvrir les bras et les jambes dans la mesure du possible.

Tourisme sexuel

Les boîtes de nuit malgaches sont la plupart du temps des lieux favorisant la prostitution. Le tourisme sexuel est malheureusement en plein développement, profitant de la situation économique désastreuse du pays. Cela n'empêche absolument pas de faire une jolie rencontre au coin de la brousse, mais souvent, et surtout en ville, les contacts sont intéressés.

Drogue

Outre l'euphorisante mais interdite feuille de khat, importée du Yémen et consommée dans le nord de l'île, on doit surtout se méfier du rongony, le cannabis local, strictement interdit à la consommation. On ne rigole pas avec ça : vous risquez des amendes et des peines d'emprisonnement. On nous signale aussi des « combines » afin de piéger les doux rêveurs.

Madagascar -Hébergement


L'hébergement est, avec l'état des routes, le point faible de Madagascar. Si le pays s'ouvre timidement au tourisme, les dernières crises freinent encore les investisseurs internationaux et empêchent le niveau de l'hôtellerie de s'améliorer. En attendant, et selon son budget, on trouve de tout : de la simple case en falafa rudimentaire mais bon marché à l'hôtel chic plus ou moins en forme. Espérons que les adresses intermédiaires continueront de s'améliorer ! Les hôtels sont un peu plus chers à Tananarive et sur les sites touristiques (Nosy Be et Sainte-Marie notamment). Pensez à réserver à ces endroits en haute saison (vacances scolaires : juillet-août et période de Noël). L'hébergement est très bon marché en brousse, mais il se réduit souvent à sa plus simple expression.

Camping

C'est une excellente idée pour profiter au maximum des parcs et réserves de l'île et être proche de la nature. L'hôtellerie est parfois éloignée des sites, ou franchement mauvaise. Pratiquement tous les parcs et réserves de l'île proposent des terrains de camping moyennant le paiement d'un petit droit. En revanche, il faut souvent mieux apporter sa tente et son matériel de camping, ainsi que des vivres et des réserves d'eau minérale en quantité suffisante. Les parcs sont plus ou moins équipés de douches et de toilettes rudimentaires, mais on s'arrangera toujours pour vous fournir de l'eau.

Sinon, on peut camper presque partout à Madagascar à condition de rester toujours à proximité d'un village (voire dans le village) et de demander l'autorisation au chef ou aux habitants. Par correction, mais aussi par souci de sécurité. Respecter les fady (interdits) qui régissent certaines zones et même certains terrains. Il y a des parcelles de terre sacrée où la présence d'un étranger est considérée comme sacrilège. Gros ennuis en perspective si vous commettez cette imprudence ! Toujours donner quelque chose en remerciement. Enfin, faire attention aux scorpions, aux mygales et scolopendres (notamment dans le massif de l'Ankàrana).

Les petits hôtels malgaches

À ne pas confondre avec les hotely qui, paradoxalement, sont des... restaurants ! Les petits hôtels pas chers sont constitués de trois planches, un toit et des murs en falafa (dérivé du ravinala, l'arbre du voyageur). Pas cher mais pas le grand confort. Un lit, une bougie (et parfois une Bible). La « douche » commune est souvent un bidon ou un robinet avec un seau, parfois une vraie douche mais souvent très vétuste. Les toilettes communes sont ce qu'il y a de pire : du simple trou malodorant aux w.-c. à la turque tout aussi douteuses ! Un bidon d'eau avec un seau sert de chasse d'eau manuelle. Attention à l'hygiène, donc.

Les hôtels

Ils sont officiellement classés par étoiles. Les hôtels de catégorie moyenne auraient bien besoin d'une rénovation générale mais il faut s'en contenter, faute de mieux. La plupart du temps avec salle de bains, avec ou sans w.-c., le confort est souvent minimum, les lieux parfois vétustes. Heureusement, il y a de bonnes surprises ! Dans la catégorie « Prix moyens » ou « Plus chic », on trouve mieux son bonheur, avec une préférence pour les bungalows sur les côtes. Il y a à boire et à manger. Par contre, il y a souvent une moustiquaire dans la chambre.
Dans la catégorie « Chic », ça oscille entre vieux établissements décatis et tarifs élevés (quand ce n'est pas les deux en même temps !). Problèmes d'eau, parfois d'électricité... ne pas demander la lune, sauf exceptions. Les catégories « Prix moyens » et « Plus chic » sont encore ce qu'il y a de mieux compte tenu du rapport qualité-prix du pays, mais à condition de faire le tri.
Quelques nouvelles structures commencent à s'implanter et pourraient contribuer à élever le niveau.
À noter qu'une petite taxe touristique variable est perçue par les hôtels de catégories moyenne et plus chic.

Chez l'habitant

Cela se fait surtout dans les villages de brousse, dans la mesure où vous disposez de temps et que vous souhaitez voir Madagascar de l'intérieur, ou à l'occasion d'un trek. Parler un tant soit peu le malgache devient alors indispensable, tout comme être accompagné d'un guide qui peut faire office de traducteur et d'intermédiaire.
Là encore, il s'agit de bien respecter les us et coutumes, à savoir les fady (interdits) mais également de porter une tenue correcte, d'avoir une façon de s'exprimer et de se comporter respectueuse des habitants, et de l'environnement. Toujours se renseigner sur les règles qui régissent telle ou telle région. Toujours donner quelque chose en remerciement ou venir avec des cadeaux (médicaments, cigarettes, stylos pour les enfants...). N'oubliez pas d'envoyer les photos aux familles !

Madagascar-Géographie et climat



Géographie

L'île de Madagascar, la 4e plus grande île du monde, se situe dans l'océan Indien, à 400 km à l'est des côtes africaines, au niveau de la Tanzanie et du Mozambique. Elle a une superficie de 587 000 km², soit la France, la Belgique et le Luxembourg réunis. Pour comprendre la géographie et le climat du pays, il faut le couper en trois morceaux dans le sens de la longueur : du nord au sud, les Hautes Terres, qui tombent brutalement en falaise sur une mince bande de plaine côtière ; la côte est ; et de l'autre côté, elle descend plus doucement vers les vastes plaines de la côte ouest bordant le canal du Mozambique.

Climat

On distingue officiellement deux saisons climatiques : la saison sèche (incluant l'hiver austral), d'avril à octobre, et la saison des pluies, de novembre à mars. La saison idéale pour tout voir partout en même temps est la période entre septembre et octobre.

- Les Hautes Terres (région de Tananarive) : la saison sèche dure d'avril à octobre, avec une période d'hiver austral de juin à août. Les pluies sont fortes mais courtes, de mi-novembre à mars seulement.
- La côte ouest : c'est la côte la plus sèche et la plus ensoleillée de Madagascar.
- La côte est : il y pleut presque toute l’année, surtout de décembre à mars, saison des pluies officielle. Les mois de septembre, octobre et novembre, sont les plus secs.
- La saison cyclonique : officiellement de mi-décembre à mi-avril, mais surtout de janvier à mars. Dans le meilleur des cas, il pleut beaucoup, même si cela ne veut pas dire partout ni tout le temps...


Faune

Détachée du continent primitif africain il y a plusieurs dizaines de millions d'années, l'île possède une grande diversifié en matière de faune et de flore qu'on ne retrouve, pour la grande majorité des espèces, nulle part ailleurs : il y a 80 à 90 % d'endémisme. La nature malgache a fait connaître l’île comme un fabuleux laboratoire d'étude des mécanismes évolutifs.

Habitants des forêts, des lacs et de la brousse

Les caméléons sont les autres princes de l'endémisme malgache. Avec au moins une soixantaine d'espèces, soit plus de la moitié des espèces du globe, il en existe de toutes les formes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs.
Chez les reptiles, il faut signaler les vénérables tortues radiées (ou radiata), et la tortue la plus rare du globe, l'angonoka ou tortue à soc, avec son éperon de combat sous la tête. Les crocodiles (ou voay) sont représentés par une unique espèce, celle du Nil ; mais largement chassé, le croco se fait de plus en plus discret. Du côté des serpents, en principe censés être tous inoffensifs (même le fameux do, une sorte de « petit » boa), les versions se contredisent ; demandez conseil à votre guide.
Du côté des petits mammifères, les tenrecs, insectivores très primitifs ressemblant à nos hérissons, le fosa est une sorte de petit puma qui est surtout visible la nuit, et enfin les rats sauteurs géants.
Plein d'insectes et de papillons dans une gamme infinie de tailles, de formes et de couleurs.
Du côté des oiseaux, Madagascar compte les coua, très répandus (huppé, coureur...), les vanga, les rarissimes mésites et gobe-mouches du paradis, ou le commun fody.
Enfin, à moins de rechercher la difficulté, on n'a pas vraiment grand-chose à craindre de cet environnement. Des exceptions, cela dit, à l'attention des campeurs : quelques bébêtes dangereuses et sournoises comme les scorpions et les mygales, et quelques scolopendres. Gare !

Habitants des mers

La seule grande prudence qui s'impose à Madagascar concerne les méduses et surtout les différentes espèces de requins, sur la côte est de l'île particulièrement. Ils sont suffisamment dangereux pour dissuader de s'y baigner ! La côte ouest bénéficie heureusement de récifs coralliens, qui forment des lagons protecteurs et riches de poissons, crustacés et tortues de mer en quantité impressionnante ! N'oublions pas les centaines de baleines à bosse qui, remontant du Sud, viennent frayer au large des côtes malgaches entre juillet et octobre et se fixent dans le chenal de l'île Sainte-Marie. Enfin, le cœlacanthe, le plus vieux poisson du monde, fraye encore dans les eaux malgaches. Agé de 360 millions d'années, il reste un mystère pour la science.

Lémuriens

On appelle parfois Madagascar « la Lémurie », car la « grande île » abrite 90% des lémuriens existant dans le monde. Pour les différencier, le plus simple est de séparer les lémuriens en deux groupes : les diurnes et les nocturnes, à quelques exceptions près. Les diurnes sont composés des lémurs proprement dits, appelés maki en malgache, et du groupe des propithèques et indris, issus d'une même famille génétique. Quant aux nocturnes, ils se composent de chirogales, d'hapalémurs et de lepilemurs, le aye-aye formant un genre encore à part.
Arboricoles, c'est-à-dire vivant dans les arbres, ils sont omnivores mais le plus souvent végétariens. Ils se nourrissent de feuilles, de fleurs, d'écorce ou de fruits, parfois d'insectes et de larves, et vivent en solitaire ou en bande. Leurs cris sont souvent caractéristiques.

Flore

Comme Madagascar connaît presque tous les climats, imaginez la variété de la flore... 90 % d'endémisme, encore plus que la faune.

- La forêt tropicale de la côte est : par portions de Fort-Dauphin à Masoala. 85 % de la forêt primaire aurait disparu et une forêt secondaire est en partie apparue, produisant notamment le roi des arbres malgaches, le ravinala, ou « arbre du voyageur » et les palmier de toutes sortes (raphia, palmier trièdre…). On trouve aussi bambous, bananiers, fougères arborescentes…Les bois précieux aussi, malheureusement surexploités, font aussi la célébrité de la forêt : le palissandre, l'ébène, le bois de rose et l'acajou...

- La végétation aride de l'Ouest et du Sud : il y a plusieurs types de végétation aride, la forêt sèche et la savane, dans l'Ouest, et le bush ou fourré épineux du Sud. Il existe sept variétés de baobabs qui font littéralement autorité dans les paysages de l'Ouest, près de Morondava. A ne pas confondre avec les pachypodium, ou « pieds d'éléphant » qui prennent la forme d’arbres-bouteilles ou restent nains comme dans le massif de l’Isalo. Dans le Grand Sud, le bush, ou fourré épineux, est un milieu unique qui ne reçoit que 500 mm d'eau par an. C’est un paysage de plantes épineuses, comme les didiéréacées, apparentées aux cactus, les euphorbes ou les figuiers de Barbarie, qui offrent un fruit rafraîchissant au voyageur. On trouve aussi l'aloès, la pervenche de Madagascar et enfin, le sisal, agave d'origine mexicaine.
- Érosion sur les Hautes Terres : le retrait de la forêt d'origine a profité essentiellement au mimosa, au pin et à l'eucalyptus. Mais l'érosion a fait le reste et a provoqué de gigantesques effondrements du sol. C’est le règne des lavaka et de la montagne pelée.
- Végétation sur les côtes : on trouve quantité de mangroves, de pandanus (ou vacoas), de viha ou « oreilles d'éléphant », de jacinthe d'eau, de népenthès...
- Orchidées, fleurs et essences : il y a plus de 1 000 espèces d'orchidées à Madagascar, soit plus que sur tout le continent africain ! La plus odorante de toutes est la vanille, sur la côte du même nom. L'essence des fleurs d'ylang-ylang exploitée à Nosy Be est achetée par les plus grands parfumeurs français. Et puis, en saison humide, jacarandas mauves et frangipaniers aux fleurs blanches illuminent Tananarive et les Hautes Terres. Le flamboyant, lui, met le feu aux avenues de Tamatave et de Tuléar. Enfin, le bougainvillier fleurit à longueur d'année.

Environnement

Alerte !

L'autre problème majeur du pays après la pauvreté... De nos jours, la forêt recule d'une heure de marche par an. Il en reste moins de 15 % ! Feux de brousse et cultures sur brûlis continuent de réduire en fumée autour de 150 000 ha de forêt chaque année. Au final, on peut parler de véritable catastrophe écologique, dont les effets se font désormais durement ressentir : disparition d'espèces, ensablement des fleuves et des ports, modification climatique, épuisement des sols...

Sensibilisation et perspectives

La pauvreté, la démographie galopante et l'exploitation incontrôlée aggravent la tendance et accélèrent le processus fatal. Et pour un pays non industrialisé comme Madagascar, la désertification réduit l'espoir d'un développement agricole. Les autorités ont créé une cinquantaine de parcs et réserves nationaux pour tenter de limiter le trafic d’animaux (tortues, lémuriens,…), ainsi que des programmes de reboisement avec l'aide des ONG. Les paysans ont longtemps été accusés d’être responsable de la déforestation. Or, il a bien fallu les considérer comme les réels dépositaires du milieu naturel. Désormais, on cherche plutôt à les sensibiliser pour en faire un jour les gardiens et les gestionnaires de ces ressources périssables. Cet environnement tropical est incontestablement un atout pour le pays, qui en fait son principal attrait touristique.

Madagascar - Culture

Culture
Musique et danse

Les musiques malgaches, et les danses qui leur sont liées, sont imprégnées de l'identité culturelle des émigrés asiatiques et africains à l'origine du peuplement. Sur ces racines, la culture malgache a élaboré sa spécificité artistique, constamment régénérée d'emprunts aux cultures de conquête ou de passage. L'influence européenne est ainsi évidente : l'afindrafindrao (« pas à pas ») est inspiré des menuets dansés à la cour du Roi-Soleil.

Chaque ethnie a sa musique. C'est un pays qui chante, danse et s'amuse en toutes circonstances, de la naissance à la mort : le « retournement des morts » donne lieu à un déferlement de rythmes, de chants et de danses. C'est aussi par la musique et la danse, les psalmodies et litanies rythmées, que l'on entre en relation avec les esprits des ancêtres par le tromba ou rite de la possession. Musique de transe ou plus intimiste, spectacles chantés, dansé et joués (Hira Gasy), l’art musical malgache est très riche et souvent spécifique à une région. Les instruments traditionnels sont la valiha, cithare sur bambou tubulaire originaire d'Indonésie, et la petite guitare kabosy.

Médias

- Radio : plus d’une centaine de radios privées arrosent quasiment toutes les régions du pays. C’est le média qui a la plus large diffusion. Radio France Internationale est captée en FM à Antananarivo et dans les principales villes.
- Télévision : la chaîne de télévision nationale, TVM, a un net avantage : c'est la seule dont le faisceau couvre toute l'étendue de l'île. Du coup, elle conserve une bonne audience malgré ses prises de position flagrantes en faveur du pouvoir en place.
- Journaux et magazines : les quotidiens (L'Express, Midi Madagasikara, Gazetiko, La Tribune de Madagascar, La Gazette de la Grande Île et Les Nouvelles) paraissent, en français et en malgache, dans le pays.

Madagascar - Cuisine et boissons

Cuisine

Vos repas varieront suivant la région (Hautes Terres ou régions côtières) et le lieu où vous les prendrez.

- Le repas malgache : vous pourrez prendre votre sakafo (repas) typiquement malgache dans les hotely ou chez l'habitant. Il se compose avant tout d'une grosse assiette de riz (le vary). Le riz vous sera systématiquement servi avec les deux plats « nationaux » : le romazava, un bouillon parfumé à base de viande et de brèdes, feuilles vertes au goût très particulier, et le ravitoto, un ragoût de viande de porc mijoté avec des feuilles de manioc pilées. D’autres spécialités malgaches : l'anguille au porc (amalona sy hena kisoa), le porc aux pois du Cap (hena kisoa sy voanjubory), ou le kitoza (viande ou poisson séché et boucané).

- Poissons et crustacés : vous pourrez aussi vous gaver de poissons et crustacés d'eau douce (tilapia, anguille, écrevisse...) et de poissons et fruits de mer, très abondants sur les côtes. Thon, daurade, capitaine, en sauce ou tout simplement grillés, raviront votre palais. Mais n'omettrez surtout pas de goûter aux crevettes, camarons (crevettes de taille olympique !), aux calamars, aux crabes ou aux langoustes. Ou encore aux cigales de mer. Sans oublier non plus les moules, les oursins et... les huîtres.

- Spécialités régionales : les préparations à base de vanille (poulet, canard) ou de lait de coco (fruits de mer et crustacés) sont surtout des spécialités de la côte nord-est (Sainte-Marie notamment), absolument délicieuses. Il faut aussi goûter le gibier dans la région de Majunga, surtout la sarcelle.

- Les cuisines d'ailleurs... : outre les plats malgaches, les restaurants dans les principales villes vous permettront de retrouver des saveurs bien connues. La cuisine française est très répandue, souvent savoureuse et pas mal exécutée. Avec le zébu, les gastronomes français ne seront pas déçus. On trouve aussi quelques magrets, confits de canard, tournedos Rossini, mais aussi du foie gras malgache. Aussi, les Réunionais ont transmis à la grande île leurs excellents caris et rougail.

Pas mal de restos italiens dans les villes principales. Mais on préférera souvent la cuisine de la communauté chinoise, bien établie dans l'île. Petits détours par l'Inde, de temps à autre, et notamment à Majunga, où le curry le dispute au biryani, le plat dominical des Karanes, les Indo-Pakistanais de Madagascar.

- Les en-cas : dans la rue, vous pourrez faire de bons petits repas à base de brochettes (masikita), de sambo (beignets de viande et de légumes), de manioc grillé, de yaourts et de galettes de farine de riz (mofo gasy).

- Tous les fruits et légumes... : grâce au climat tempéré des hauts plateaux, tout ou presque pousse ici : carottes, choux, tomates, haricots, asperges… En saison (de décembre à janvier environ), en dehors des « classiques » fruits tropicaux, vous pourrez vous régaler de pommes, poires, pêches, abricots et même de fraises.

- Épices et piments : si la cuisine malgache est assez parfumée grâce à l'utilisation des épices, gingembre, poivre, girofle, muscade, … Elle est généralement peu relevée. On préférera servir à part le sakay (pâte de piment) ou les lasary, achards de mangue, citron ou carotte macérés dans du vinaigre ou de l'huile au curry pimenté.

Boissons

- L'eau : celle du robinet n'est pas garantie bien sûr, alors achetez les eaux minérales locales. On en trouve presque partout (sauf au fin fond de la brousse). Pensez à faire des stocks pour vos randonnées, c'est indispensable ! Les eaux plates les plus répandues sont l'Eau Vive, l'Olympiko et La Source. Les glaçons sont logiquement à éviter. Attention également à l'eau du café et du thé, difficile à contrôler et à ne surtout pas boire tiède. On vous rappelle qu'il faut 20 mn d'ébullition pour qu'une eau soit saine. Des pastilles du style Micropur DCCNa sont une sécurité indispensable pour un trek ou une longue rando, qu'on se le dise !

- L'eau du riz : la boisson malgache la plus traditionnelle et la plus économique est en fait le ranon'ampango, eau qui a rebouilli dans la marmite de riz avec la croûte attachée au fond ! Si cette eau chaude et ambrée est saine et désaltérante, elle peut être néanmoins très amère quand le riz a franchement brûlé.

- Les jus naturels : essentiellement en saison des fruits, c'est-à-dire à la saison des pluies. Quelques délices : le corossol, la grenadelle, la papaye, la mangue, le tamarin, le litchi...
- La bière : la reine des bières malgaches est la Three Horses Beer ou THB. La Queen's et la Fresh ont moins de succès.

- Les vins : les vins ne sont pas tous bons (surtout les rouges) mais ils méritent une mention particulière pour le principe ! Les meilleurs sont le Lazan'ny Betsileo, le Clos Malaza ou le Manamisoa.

- Les tord-boyaux : le rhum est le premier d'entre tous, une boisson « nationale ». Le plus réputé est fabriqué à Nosy Be dans la célèbre usine sucrière de Dzamandzar, d'où son nom de Dzama. On trouve aussi des petits rhums pas chers et tout aussi excellents (Saint-Claude, Mangoustan…). À partir de là, toutes les variantes de « rhums arrangés » sont possibles.
- Autres boissons locales : le betsa-betsa, du jus de canne fermenté à boire mora-mora, le vin de palme ou trembo, et toutes les variantes distillées localement sous le nom général de toaka gasy.

Restaurants

Les hotely et les gargotes

Les hotely sont de petits restos populaires souvent en bord de route, dans les stations de taxis-brousse ou en ville. Très bon marché, mais faire tout de même très attention à l'hygiène. Dans presque toutes les villes, des échoppes se montent le soir à même le trottoir. On y mange souvent très bien, pour pas cher, et dans une ambiance typiquement malgache franchement sympa !

Les restos

On trouve de tout. Mais ce n'est pas parce que c'est marqué « resto » que c'est forcément propre. Si cela vous effraie, il vaut mieux cibler des restos de catégorie « Prix moyens » et « Plus chic », sans pour autant tomber dans la garantie absolue ! Cela dit, on peut manger très bien à Madagascar. Il suffit de faire le tri.

Madagascar - Argent

Argent, banques, change

Argent

- Attention, l'unité monétaire a changé. L'ancien franc malgache (Fmg) est remplacé par l'ariary (Ar). Un ariary, mot signifiant « cinq francs », vaut cinq fois plus qu'un Fmg (soit 1 Ar = 5 Fmg). On trouve des billets de 10 000, 5 000, 2 000, 1 000, 500, 200 et 100 Ar. Il existe aussi une série de pièces de monnaie de 50, 20 et 10 Ar. Dans les faits, l'ariary a quelques difficultés à s'imposer et les prix s'annoncent encore le plus souvent en Fmg. L'équivalence dans cette monnaie est d'ailleurs mentionnée en tout petit sur les billets.

Taux de change

AVERTISSEMENT : courant 2004, la monnaie a connu une très forte dépréciation due à la libéralisation des échanges. La situation s'est apparemment stabilisée, mais il est plus prudent de se renseigner sur le taux de change pratiqué au moment où vous partez.

Quelques informations utiles
- Le marché noir, vieille pratique nationale, pourrai être source d'ennuis.
- Il est interdit de sortir du territoire avec plus de 400 000 Ar (160 €).
- ATTENTION, on ne peut changer officiellement les ariary en euros qu’à Tananarive.
- Pensez à toujours avoir avec vous de petites et de très petites coupures.


Moyens de paiement

- Argent liquide : On vous conseille vraiment de partir avec le maximum d'argent liquide (raisonnable quand même, sécurité oblige) car on est sûr d'obtenir le meilleur taux de change. Pensez à conserver des euros en dépannage tout au long du voyage.
- Chèques de voage : Valable uniquement si vous voyagez un bout de temps sur place car les commissions prélevées sont importantes, sauf en principe à la BNI-CL. Les retraits avec les cartes de paiement étant eux aussi assez taxés, à vous de choisir. Il existe également des chèques de voyage locaux, délivrés par les banques malgaches.
- Cartes de paiement : Elles s'avèrent très utiles une fois que vos réserves d'argent liquide sont épuisées, mais les commissions peuvent être un peu, voire très élevées. L'idéal est donc de ne pas multiplier les petits retraits, mais il semblerait que, pour chaque opération, les distributeurs automatiques de l'île ne délivrent pas plus de 180 000 Ar (soit 75 € à chaque fois).


Budget

Pour les routards à petit budget, le pays reste très bon marché si on loge dans des hôtels rudimentaires. Le budget augmente relativement vite dès lors que l'on souhaite un certain niveau de confort et des prestations touristiques locales, et que l'on visite les parcs et réserves.

Hébergement

Sur la base d'une chambre double.
- Très bon marché : jusqu'à 5 €.
- Bon marché : de 5 à 10 €.
- Prix moyens : de 10 à 20 €.
- Plus chic : de 20 à 40 €.
- Chic : plus de 40 €.

Nourriture

Pour un repas par personne, dans la boisson.
- Très bon marché : jusqu'à 3 €.
- Bon marché : de 3 à 5 €.
- Prix moyens : de 5 à 11 €.
- Plus chic : plus de 11 €.

Transports

- Taxi-brousse : exemples au départ de Tananarive : pour Tamatave ou Fianarantsoa, environ 5 € pour 300 km ; environ 12 € pour Tuléar ; 8 € pour Majunga ; et dans les 24 € pour Diégo-Suarez. Compter 2 ou 3 A de moins pour des véhicules de type bus Tata ou car-brousse.
- Taxi-ville : pour une course à Tananarive, compter 1 à 2 € de jour et selon la distance.
- Location de voitures : compter environ 20 à 30 € par jour (plus le carburant), un peu moins dans la capitale. Pour louer une berline, compter de 30 à 50 € par jour environ, tout compris. Pour les pistes difficiles, prévoir un 4x4 de 28 à 48 € par jour (plus le carburant).
- Avion : un aller simple coûte environ 45 € pour un Tamatave-Sainte-Marie, 90 € pour un Tananarive-Sainte-Marie, et dans les 110 € de Tananarive à Tuléar, Fort-Dauphin, Nosy Be ou Diégo-Suarez.

Parcs et réserves

Le ticket d'entrée de l'ANGAP (Direction des parcs nationaux) varie de 4 à 20 € par personne, selon la catégorie de parc et la durée de la visite, auxquels il faut ajouter le tarif de guidage, de 5 à 10 € environ, généralement pour un groupe de 4 ou 5 personnes.

Achats

Artisanat

La population a un sacré savoir-faire et un vrai sens de la débrouille. On trouve la plupart de l'artisanat malgache sur les marchés de Tananarive.

- Artisanat du bois : la palme incontestée revient à la ville d’Ambositra réputée pour sa marqueterie (reproduction des albums de Tintin ou Astérix. Superbes !) et ses beaux objets (en bois précieux comme le bois de rose, le palissandre, l'ébène…).
- Bijoux en argent : des bracelets le plus souvent.
- Bouteilles de sable : spécialité de Majunga.
- Broderies : très belles nappes brodées par les femmes, en coton blanc ou écru représentant des palmiers ou des scènes de la vie quotidienne.
- Cuir et corne de zébu : la peau du zébu sert à tout, notamment à confectionner des sacs de voyage, des sandales ou encore des chapeaux. Le cuir est généralement clair et... pas très bien tanné.
- Épices et vanille : poivre vert ou noir, girofle, coriandre, piment, curry, citronnelle, paprika, safran, cannelle se trouvent facilement sur les marchés, ou conditionnés, prêts à partir dans le sac. La vanille se trouve principalement sur la côte du même nom.
- Instruments de musique : le plus traditionnel et le plus simple à rapporter est la valiha, une sorte de cithare en bambou gravé de différents motifs et sur lequel sont fixées des cordes métalliques.
- Lamba : cotonnades bon marché imprimées de couleurs vives et portant un proverbe malgache, ou étoffes de raphia ou de soie, plus rares mais plus belles. C'est le costume traditionnel malgache par excellence.
- Papier antemoro : selon la tradition, les Antemoros, tribu de la région de Manakara, auraient songé à fabriquer du papier dès leur arrivée à Madagascar pour retranscrire les versets du Coran. Leur papier est merveilleux.
- Pierres précieuses et semi-précieuses : si vous souhaitez ramener quelques pierres précieuses, achetez-les à Antsirabe ou chez des bijoutiers capables de vous fournir une autorisation d'exportation délivrée par la Direction des Mines et de l'Energie. Pour les pierres semi-précieuses (topaze, aigue-marine, améthyste, grenat ou tourmaline…) et ornementales, pas de problème, sauf si les semi-précieuses sont serties dans un métal lui-même précieux. Dans ce cas, il faut également une autorisation délivrée par le bijoutier.
- Raphia et vannerie : le raphia est sans doute le seul mot malgache passé dans le langage international.On comprend pourquoi. Magnifiques chapeaux, sacs à main, paniers, mallettes, sets de table, sandales ou casquettes teintés de couleurs vives ou pastel. Plus mode, y'a pas. Le charme et la légèreté du matériau alliés à la gaieté des couleurs.
- Tapis en mohair : fabriqués à Ampanihy, entre Tuléar et Fort-Dauphin. Longtemps célèbres, ils sont un peu tombés en désuétude, mais pourraient le redevenir...
- Taxis-brousse et véhicules miniatures : l'illustration absolue de l'art de la récupération. Adorables 404 bâchées, bus, motos, avions et vieilles « deudeuches » en fer blanc recyclé. Matériaux choisis ? Boîtes de conserve, canettes de grandes marques de sodas, bombes insecticides ou boîtes de lait concentré!
- Confection : il est possible de se faire confectionner toutes sortes de vêtements pour pas cher en apportant un modèle chez un couturier de Tananarive.

Bakchich

Il est courant pour les chauffeurs de taxis-brousse qui ne passent souvent les « contrôles » de police qu'en versant une espèce de péage. Les salaires sont tellement bas que c'est une pratique dans tout le pays.
Théoriquement, vous ne devriez pas être sollicité dans les transports en commun ni dans les voitures particulières. Au cas où, le mieux est de ne pas avoir l'air concerné et d'attendre patiemment que le problème soit réglé directement avec le chauffeur. Dans tous les cas, gardez le sourire.
Le cas le plus fréquent est celui du passage à la douane lorsque vous rapportez des souvenirs encombrants : certains réclament un droit de bagage supplémentaire qui va directement dans leur poche.
Les autres problèmes qui peuvent se poser interviennent lorsque vous n'êtes pas en règle (oubli de passeport par exemple).

Madagascar

Carte d'identité:

- Situation géographique : Madagascar se trouve dans l'océan Indien, à 9 000 km de Paris. Les côtes africaines se situent à 400 km à l'ouest, les Comores et l'île de Mayotte au nord-ouest, l'île Maurice et le département français de l'île de la Réunion à l'est.
- Capitale : Antananarivo ou Tananarive. 1 million d'habitants ; près de 2 millions pour le grand Tananarive.
- Population : 19,5 millions d'habitants (estimation juillet 2007), et 24 millions d'habitants prévus en 2015.
- Densité : 30,6 hab./km².
- Superficie : 587 000km² (4 800 km de côtes).
- Espérance de vie : selon les sources, peu fiables, environ 62 ans.
- Langues officielles : le malgache, inspiré du dialecte merina des Hautes Terres, avec des variantes dialectales régionales. Le français est la 2e langue officielle, couramment parlée dans les villes, un peu moins dans les campagnes.
- Monnaie : l'ariary (Ar) a officiellement remplacé le franc malgache (Fmg) depuis janvier 2005.
- Régime : république démocratique à caractère présidentiel.
- Président de la République : Marc Ravalomanana depuis 2002 (réélu fin 2006 pour 5 ans).
- Groupes ethniques : 18 officiellement, sans compter quelques sous-groupes. Communautés d'Indo-Pakistanais, de Chinois, de Comoriens et d'Européens, dont la plus forte communauté de Français après celle du Maroc (environ 27 000).
- Religions : culte des ancêtres pour plus de la moitié de la population, catholicisme et protestantisme à parts égales, sans pour autant forcément renoncer aux rites traditionnels. Communautés musulmanes également.

Économie

Comprendre comment un pays comme Madagascar s'est appauvri si vite en temps de paix constituerait un sacré casse-tête pour un économiste. Car Madagascar est riche de mille ressources : tous les produits agricoles poussent sous des climats extrêmement variés, le pays possède une flore et une faune uniques au monde, propices au développement du tourisme, et le sol renferme des trésors minéraux.
Dans la précipitation de la décolonisation, le rejet de la France à partir de 1972 et l'investissement à outrance n'ont pas permis de réaliser l'industrialisation du pays. La perte de moyens financiers et de compétences humaines mettent rapidement le système économique, industriel et agricole issus de la colonisation dans un état de délabrement qui entraîne la population vers un appauvrissement rapide.
Les années 1980 sont celles de l'inflation et d'une dette abyssale, et Madagascar devient dépendante de l'aide internationale.
Le tourisme apporte un sursaut économique à la fin des années 1990, mais la crise politique de 2002 vient balayer les timides espoirs économiques, et entraîne la poursuite de la débâcle économique (inflation, paralysie de l'activité, baisse des recettes du commerce extérieur, licenciements ...).
Plus de 50 % des Malgaches vivent en-deçà du seuil de pauvreté et le salaire minimum tourne autour de 20 € par mois.
L'instabilité politique, la lourdeur de bureaucratie et la timidité des banques freinent le développement du tourisme. Les difficultés de déplacement et les coupures de courant font face à la volonté des habitants de promouvoir les beautés de leur île.

vendredi 4 janvier 2008

FRANCE - Spécial Montagne, Le Jura

Le Jura


Entre les Vosges, au nord, et les Alpes, au sud, le Jura-Franche-Comté tisse une toile complexe faite de grottes, de lacs, de forêts immenses, de gouffres, de sources,
de cascades, de belvédères et de moyennes montagnes, qui la font ressembler à un petit Canada. Le Jura et la Franche-Comté sont souvent synonymes de montagnes ou de fromages. La réalité est pourtant bien plus diverse. Outre ses espaces naturels préservés qui font l'unanimité chez les amateurs de loisirs sportifs, cette région frontalière de la Suisse, quelque peu méconnue, se caractérise par son art de vivre enraciné dans le terroir et la vitalité de ses traditions. Cette terre de passage et d'échange, aux confins orientaux de l'Hexagone, qui a si âprement défendu son identité, conserve de superbes vestiges, militaires, religieux ou civils, de son passé tumultueux. CDT JURA

FRANCE - Spécial Montagne, Les Vosges


Les Vosges
Du Massif des Vosges, on retient facilement ces images de douceur et de nature. Ces montagnes ont mille visages : on y est toujours à deux pas d’une curiosité,
village médiéval, château fort, abbaye discrètement nichée au fond d’un vallon ou encore une cascade dévalant des roches escarpées. La fameuse " ligne bleue " avec ses " ballons " arrondis, ses forêts de sapins ou encore ses chaumes tapissés de myrtilles sont autant de paysages qui serviront de décor grandiose à un séjour 100 % nature. les Hautes Vosges s'ouvrent à tous les possibles. Des crêtes panoramiques aux forêts profondes, la contemplation y est reine. Ski de fond ou raquettes aux pieds, la glisse rime ici avec nature, sécurité et liberté. Techniques ou adaptées à qui s'y initie, les pistes de descente s'animent de l'aurore jusqu'aux nuits éclairées. Petit ou grand, skieur amateur ou confirmé, chacun y trouve matière à plaisir et énergie.

FRANCE - Spécial Montagne, Les Pyrénées


Les Pyrénées
Telle une barrière rocheuse entre la France et l’Espagne, la chaîne des Pyrénées se distingue de sa rivale alpine par ses cirques glaciaires aujourd'hui disparus.
Le Cirque de Gavarnie, sans doute le plus connu de la région avec la non moins célèbre « brèche de Roland ». Mais d'autres sites, tout aussi beaux comme le sauvage Cirque de Troumouse ou encore le Cirque d'Espingo dans le massif de Luchon ou celui de Cagateille près d'Aulus. De passage à Cauteret, on ne manquera pas une visite au Pont d'Espagne accompagné de son festival de cascades. L’hiver, Midi­Pyrénées c’est toute la gamme des glisses : ski alpin, ski de fond, luge, snowboard. De St­Lary Soulan et ses compétions internationales de snowboard au Plateau de Beille, en passant par Barèges et La Mongie les skieurs n’ont que l’embarras du choix. Marie France Danos.

FRANCE - Spécial Montagne ,Les Alpes


Les Alpes

La plus montagneuse des régions françaises reste éternellement associée à la pratique de ski et des sports d’hiver. De la frontière suisse aux
abords de la Provence, es Alpes comptent des dizaines de stations de ski réputées. Mais le sport phare de la région n’est que l’arbre qui cache la forêt de la kyrielle d’activités proposée par cet espace naturel de premier ordre : randonnée, descentes en eaux vives, spéléologie, vol libre a ski, escalade de rivière de glace... Le lac d'Annecy et le lac Léman - dont Évian est l'ambassadrice de charme - offrent pour leur part des possibilités de kayak, de canotage et de voile. Les noms de mont Blanc, de mer de Glace et de massif des Écrins devraient achever de vous convaincre, s'il en est encore besoin, des exceptionnelles opportunités de cette région de grands espaces et de grand air. Savoie Mont Blanc A. Périer

THAILANDE - les paysages, La péninsule du Kra


La péninsule du Kra

Etroite péninsule baignée à l'ouest par la mer d'Andaman et à l'est par le golfe du Siam, la péninsule du Kra est surtout connue pour ses
plages. Elle dévoile pourtant de beaux paysages intérieurs, alternant d'épaisses jungles sur ses collines escarpées, des plantations d'hévéas et des cocoteraies sur ses plaines côtières. L'isthme de Kra relie la partie sud de la Thaïlande avec la Malaisie. Un pont physique et surtout une passerelle spirituelle entre deux religions : le bouddhisme et l'Islam. Ici, au fur et à mesure que l'on progresse vers le sud, les stupas (temples bouddhistes) cèdent la place aux minarets des mosquées. © Soren Rasmussen

THAILANDE - les paysages, Les montagnes

Les montagnes


Pour les plus beaux reliefs, choisir le Nord, région de moyennes montagnes culminant au Doi Inthanon (2 595 m), le sommet du pays.
A partir de Chiang Mai, les routes rejoignant Mae Hong Son traversent les plus beaux paysages du pays : versants couverts de forêts denses et de cultures en terrasse, villages sur pilotis de minorités ethniques, vallées piquetées de bambous, pitons rocheux dissimulant grottes et chutes d'eau. Longue de plus de 1 000 km, la chaîne montagneuse qui longe la frontière du Myanmar descend jusque dans le Sud. L'extrême nord et sa capitale Chiang Raï font partie d'une région connue dans le monde entier : "le Triangle d'Or". Un surnom qui trouve son origine dans les revenus générés "autrefois" par la culture intensive du pavot et de l'opium dans une région partagée entre trois pays : le Laos, le Myanmar (Birmanie) et la Thaïlande. Le lieux mérite un séjour de trois jours, qui vous permettra de découvrir de superbes paysages (marches, descentes en pirogue) et de partir à la rencontre des peuples des montagnes, célèbres, entre autres, pour leurs traditions vestimentaires : Karens, Lisus et Hmongs. © Authors Image

THAILANDE - les paysages, Le plateau de l'Isaam


Le plateau de l'Isaam

Au Nord-Est, le relief s'élève et débouche sur un vaste plateau, l'Isaan, région rizicole au climat inégal (les moussons peuvent ici être importantes
une année et faibles une autre). Ses paysages ne sont guère spectaculaires et ses infrastructures largement moins dévellopées et variées que dans les zones dédiées au tourisme balnéaire. Limitrophe avec le Laos et le Cambodge, la région possède pourtant ses charmes propres : de grands espaces, une nature généreuse, une dizaine de parcs nationaux et des habitants dont les racines et la culture puisent simultanément dans celles des trois pays frontaliers. Sans oublier la course lente et majestueuse du Mékong, qui matérialise la frontière avec le Laos... © Eric Debray

THAILANDE - les paysages


C'est un pays béni. Il a sa trépidante mégapole, Bangkok, où se télescopent temples dorés, bazars et tours de verre. Mais aussi des centaines de plages, d'îles et de récifs coralliens. Des montagnes et des forêts tropicales se prêtant aux sports d'aventure. Des villes antiques où les bouddhas reposent dans le calme des rizières. Et enfin une population aux traditions harmonieuses et raffinées.

La plaine du Centre

Très urbanisée, la plaine du Centre étale essentiellement des paysages de rizières. Mais elle est aussi sillonnée de canaux le long
desquels se concentre une vie pittoresque : vergers luxuriants, vieilles demeures en teck et marchés flottants, dont celui de Damnoen Saduak. Si on se rend dans la plaine centrale, c'est davantage pour y découvrir le patrimoine historique de la Thaïlande que pour apprécier ses paysages, somme toute plutôt monotones. La région recèle en effet une grande quantité de monuments et de ruines qui témoignent avec mélancolie des fastes et splendeurs disparus des royaumes Khmer et de Siam. © Eric Debray

THAILANDE Les îles de la mer d'Andaman

Phuket, l'île la plus vaste de la région avec une surface équivalant à celle de Singapour, est située à 900 km au sud de Bangkok. Très fréquentée par
les touristes en mal de plaisirs balnéaires, elle est ourlée sur toute sa partie occidentale de magnifiques plages de sable clair.

Un cadre paradisiaque qui n'a malheureusement pas été épargné dans certains endroits par un développement outrancier des infrastructures touristiques (Patong, Karon et Kata). Mais Phuket, qui semble avoir atteint aujourd'hui sa taille critique en terme de capacité d'accueil, possède encore une multitude de coins sauvages et de plages peu fréquentées qui feront le bonheur des amateurs de solitude. Immédiatement au sud, la baie de Phang-Nga, qui s'amorce par un dédale de mangroves, essaime dans une eau émeraude, des dizaines de pitons karstiques aux silhouettes spectaculaires.

Sur ces sites s'accrochent quelques villages de pêcheurs musulmans. Un relief que l'on retrouve sur les îles Phi Phi, au large, réputées pour être les plus belles du pays. On assiste d'ailleurs, ici, à une multiplication accrue de bungalows. Sur ses vertigineuses falaises, que l'on découvre en bateau "longue-queue", opèrent les chercheurs de nids d'hirondelles. Le littoral de Phi Phi, qui fait face à une bande de récif corallien, est un véritable paradis pour la plongée sous-marine.

Plus au sud, on retrouve les mêmes pitons calcaires sur les côtes de Trang et de Krabi. Krabi jouit d'un panorama exceptionnel et préservé... jusqu'à aujourd'hui. Les plages de Ao Nang (à 22 km de Krabi-city, par la route), Rai Leh et Phra Nang (accessibles par bateau depuis Krabi et Ao Nang) sont les stars incontestées de la région : un vrai bonheur ! © Soren Rasmussen

VOYAGE THAILANDE - Capitale : Bangkok


THAILANDE - les côtes

C'est un pays béni. Il a sa trépidante mégapole, Bangkok, où se télescopent temples dorés, bazars et tours de verre. Mais aussi des centaines de plages, d'îles et de récifs coralliens. Des montagnes et des forêts tropicales se prêtant aux sports d'aventure. Des villes antiques où les bouddhas reposent dans le calme des rizières. Et enfin une population aux traditions harmonieuses et raffinées.

Les îles du golf du Siam

Dans l'archipel qui s'étend en face de la province de Surat Thani dans le golfe de Thaïlande, trois îles voisines se disputeront vos faveurs : Koh Samui, dont les
longues plages ombragées de cocotiers accueillent d'élégants resorts ; Koh Pha-Ngan, plus sauvage, la favorite des jeunes fêtards et Koh Tao, la plus petite, réputée pour ses spots de plongée sous-marine. Si Koh Samui s'est largement ouverte au tourisme au cours des années 80, elle possède encore aujourd'hui tous les charmes qui ont fait son succès. C'est dans sa partie orientale que l'on trouvera les plus belles plages : à Chaweng et Lamaï. Koh Pha-Ngan offre quant à elle une ambiance et un cadre qui évoquent le Koh Samui des années 80.
Son ambiance décontractée remporte d'ailleurs un grand succès auprès des jeunes du monde entier, surtout pendant la "full moon party" : fête désormais célèbre qui se déroule chaque mois sur Haad Rin Beach, lors de la pleine lune (on s'y rend en moins de 20 mn depuis Koh Samui par bateau rapide). C'est aujourd'hui l'un des rendez-vous immanquables de tous les amateurs d'ambiance débridée et de musiques électroniques (jungle, house, trance, garage, hip-hop) qui apprécient à la fois la qualité des perfomances musicales et la cadre somptueux : une magnifique baie au charme exotique ourlée d'une plage de sable fin. Au large, ne manquez surtout pas deux sites incontournables : les îles Ang Thong, un archipel superbe classé Parc Maritime National (très peu d'infrastructures, sauf sur Wua La Tap, où l'on pourra dormir dans des bungalows) et Koh Tao : un éden tranquille pour amateurs de plongée (avec ou sans bouteille).
Enfin, toujours dans le golfe du Siam, mais à 5-6 h de route à l'est de Bangkok (à la frontière du Cambodge), Koh Chang vaut moins pour ses plages que pour ses reliefs couverts de jungle et pour les îles sauvages qui l'entourent. © Ariel Fuchs

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